Le harcèlement (de rue) n’est pas un jeu. Mais jouer permet d’en parler. City Confessions aborde les comportements sexuellement transgressifs dans l’espace (semi-) public et propose des techniques d’intervention.

Plus de la moitié des Belges ont déjà été victimes de comportements sexuellement transgressifs. Et selon Plan International, 9 filles et femmes sur 10 sont confrontées au harcèlement de rue.

Comment rendre visible cet énorme problème et garantir une société plus sûre ?

Le mouvement féministe progressiste ZIJkant et le Centre d’expertise sur le genre, la diversité et l’intersectionnalité (RHEA) de la VUB se sont penchés sur cette question avec un groupe de jeunes adultes. En collaboration avec les développeurs de jeux de De Aanstokerij, nous avons créé un jeu de société qui sensibilise aux comportements transgressifs et encourage les témoins à intervenir. Ce jeu va au-delà du simple fait de jouer ; il s’agit de partager des points de vue et d’apprendre les uns des autres.

La version pilote de City Confessions a fait le tour du pays et a été testée par différents groupes de jeunes
adultes. Notre évaluation a montré que 76 % des joueurs se sentaient plus motivés et plus confiants pour intervenir en tant que témoins et que 84 % des joueurs ont acquis les connaissances nécessaires pour agir en tant que témoins responsables. Grâce au soutien d’equal.brussels, nous sommes ravis de vous présenter le jeu de société final.

City Confessions vous emmène en voyage à travers la ville. En chemin, vous vivez des situations dont certaines dépassent les limites. Heureusement, il y a des témoins qui peuvent vous aider. Le mètre de la communauté est un élément crucial du jeu, qui indique le degré de solidarité entre les joueurs et qui détermine le degré de sécurité de la ville. Et juste au moment où vous pensez avoir compris le jeu, le hasard vient bousculer vos chances.

Lancement City Confessions

Vous êtes les bienvenu.e.s pour assister au lancement de City Confessions, en présence de la Secrétaire d’État bruxelloise chargée de l’Egalité des chances, Mme Nawal Ben Hamou.

Après une session gratuite de formation des formateurs, vous pouvez acheter le jeu à un prix réduit (10 euros au lieu de 20 euros).

QUAND

Mercredi 15 mai 2024, 9h – 13h

Amazone (salle Marie Popelin) : Rue du Méridien 10, 1210 Brussel

PROGRAMME

  • 9h00 : Ouverture des portes
  • 9h15 : Bienvenue
  • 9h30 : Introduction – La Secrétaire d’État bruxelloise chargée de l’Egalité des chances
  • 10h00 : Présentation City Confessions – ZIJkant & VUB (RHEA)
  • 10h30 : Pause
  • 10h45 : Session formation des formateurs – De Aanstokerij, ZIJkant & VUB (RHEA)
  • 12h30 : Lunch & possibilité d’acheter le jeu (10 euros au lieu de 20 euros)

Fiche du jeu

ThèmeComportement sexuel transgressif : violence non-conjugale et harcèlement de rue
But-Les joueurs/joueuses reconnaissent les comportements transgressifs.
-Les joueurs/joueuses apprennent à utiliser les techniques d’intervention dans les situations transgressives.
-Les joueurs/joueuses sont encouragé.e.s à changer leur comportement face aux situations transgressives.
Description du jeuLes joueurs/joueuses se déplacent à tour de rôle dans la ville sur le plateau de jeu. À chaque tour, un joueur/une joueuese rencontre une situation qui peut être transgressive. C’est à aux/elles de décider si une situation est transgressive et, le cas échéant, si quelqu’un veut intervenir. Les autres ont la possibilité d’intervenir en tant que témoins, mais pour cela il faut investir de l’énergie. Si un témoin décide d’intervenir, les techniques possibles sont discutées.

Le jeu peut être gagné individuellement par le joueur/la joueuse qui a le plus grand nombre de points d’énergie, mais tout au long du jeu, la solidarité dans la ville est également surveillée par un mètre de la communauté. Si la ville devient trop dangereuse, les joueurs/les joueuses perdent la partie en tant que groupe. S’ils/elles rendent la ville très sûre, ils/elles peuvent également gagner la partie en tant que groupe. C’est à eux/elles de décider de la direction que prendra le jeu !
Public cible16+
Nombre de joueursMinimum six – maximum 12
FacilitationLe jeu peut être joué indépendamment. Un texte d’introduction et une carte de présentation guident les joueurs tout au long du jeu.
Il est également possible de réserver un animateur qui accompagnera le jeu avec votre groupe. Contactez nous.
NécessitésUne table de jeu spacieuse et une chaise pour chaque joueur.
Durée du jeu100 – 120 minutes

Plus d’informations sur le jeu ou vous cherchez un animateur pour animer une session de jeu au sein de votre organisation ? Contactez nous.

Ce qui précédait : les jeunes femmes ne se sentent pas en sécurité dans la rue

“Nous devons éduquer les garçons.” Les jeunes femmes qui ont participé à Girls Make The City l’année dernière sont d’accord : le harcèlement de rue est un gros problème et la principale raison pour laquelle elles se rencontrent à l’intérieur. La rue n’est pas sûre. Girls Make The City, une initiative de ZIJkant et Wetopia, a donner la parole aux jeunes femmes du centre de Bruxelles en 2022. Au cours de plusieurs ateliers de co-création, elles ont réfléchi à la manière de rendre la ville plus agréable et plus libre pour les filles et les femmes.

Ces ateliers ont montré qu’une lampe supplémentaire, des toilettes pour femmes et des bancs sont les bienvenus, mais ne résolvent pas le problème. Il faut aussi oser s’asseoir sur les bancs. Une campagne de sensibilisation s’impose, ont déclaré les jeunes femmes.

Le coup d’envoi a été donné en mai, lorsque, en collaboration avec l’asbl JES, elles ont créé une formation sur les micro-agressions qui a été donnée à tous les étudiants de dernière année du collège St Jan Berchmans. Mi-septembre a également eu lieu l’inauguration du Mur de la vérité, une fresque d’environ 30 mètres carrés sur laquelle des filles et des femmes partagent leurs expériences du harcèlement de rue et appellent à plus de respect.

Épisode de la série de podcasts “Girls Make The City”, créée par Elena Dikomitis.

Un trajet de co-création : Communities against violence

Pour faire passer la campagne au niveau supérieur, ZIJkant s’est associé en 2023 au groupe de recherche sur le genre, la diversité et l’intersectionnalité (RHEA) de la VUB pour Communities Against Violence. Ce projet vise à sensibiliser au harcèlement de rue par le biais d’un jeu destiné aux jeunes adultes (16-36 ans).

Les fonds provenaient du fonds européen Impetus Citizen Science, et la science citoyenne est donc utilisée pour générer un impact. Dans ce projet, les scientifiques citoyens étaient un groupe de jeunes adultes – les ambassadeurs du projet – qui ont développé un jeu en collaboration avec ZIJkant et la VUB et sous la direction du développeur de jeux De Aanstokerij pendant les mois d’été.

Leur principal objectif est de faire réfléchir les joueurs sur (l’impact de) la transgression sexuelle, d’apprendre à mieux reconnaître ce comportement et de fournir des outils pour intervenir en tant que témoin.

Nos ambassadeurs :

  • Rita Rossana Afonso
  • Nene Cisse
  • Daniela Michelle García Melgar
  • Cato Mortier
  • Marián Palacios Fernández
  • Anniek Schalij
  • Ellis Van Miert
  • Marie-Stéphanie Verheyen

Le résultat : un jeu de société interactif et éducatif

Le décor est inspiré de la vie : le jeu de société représente une carte de la ville. Six joueurs se rendent sur le campus, au travail, à une fête, au parc, au club de sport, etc. Ils peuvent y gagner des points d’énergie. En chemin, ils rencontrent différentes situations. Certaines semblent anodines, d’autres sont plus ou moins transgressives.

À chaque fois, il est demandé au groupe s’il considère cette situation comme problématique et pourquoi. D’autres joueurs – les témoins – peuvent choisir d’aider, en utilisant les 5 D (déléguer – distraire – diviser – diriger- différer). Cependant, aider coûte de l’énergie et pour gagner, ils doivent collecter autant de points d’énergie que possible.

Un élément essentiel du jeu est un mètre de la communauté qui indique l’atmosphère générale de la ville et détermine la gravité des situations. Dans une société sûre et respectueuse, le mètre est vert ; dans un environnement dangereux, le mètre passe au rouge.

Ce sont les joueurs qui déterminent la direction que prend le mètre, bien qu’il ne soit pas possible de prévoir toutes les situations : même dans la vie réelle, nous ne pouvons pas tout contrôler. Si le mètre passe complètement dans le rouge, le jeu est terminé.

Le jeu a déjà été perfectionné au cours de trois séries de tests durant lesquelles différents groupes de joueurs critiques (animateurs de Bosco Base, étudiants de la VUB et membres du personnel du JES) ont évalué à la fois le contenu et les techniques de jeu.

En novembre et décembre, ZIJkant et la VUB se sont déplacées avec les premières versions pilotes (trilingues) du jeu. Dans les universités, sur les campus, lors d’événements et dans des lieux publics, nous avons organisé des stands de jeu et des soirées de jeu, afin d’atteindre un public aussi diversifié que possible. Après le jeu, l’impact sur les joueurs était mesuré par le biais d’une évaluation.

Avec le soutien de equal.brussels

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